Le décompte est lancé pour la mise en application de la loi interdisant l’utilisation des produits phyto sanitaires pour traiter les cimetières à compter de juillet 2022 (voir notre article sur le sujet). Mais les pesticides sont-ils la seule source de pollution dans nos cimetières ? Focus sur d’autres pratiques polluantes qu’il faudrait remettre en question autour des funérailles. 

1. Le formol, source de pollution

Une étude de la Fondation Services Funéraires met en évidence l’impact environnemental du formol, notamment comme source de pollution des nappes phréatiques lors de la dégradation des corps.

Rappelons que le formol est souvent utilisé dans les soins aux défunts en France. Il est injecté en grande quantité dans les corps pour l’embaumement (jusqu’à 10 litres de produit), alors que cela reste un soin non-nécessaire, interdit dans de nombreux pays européens, justement parce qu’il est polluant.

2. L’inhumation, productrice de CO2

Caveaux en béton, monuments et stèles funéraires en pierre importés de Chine… Outre les polluants chimiques (formol, vernis utilisés sur les cercueils) une inhumation produit jusqu’à 833 kg de CO2. Soit presque autant que 4 479 kilomètres parcourus en avion ou l’équivalent de 45 jours de chauffage au gaz. 

Face à ces constats, certains services de pompes funèbres essaient de proposer des cercueils plus écologiques aux familles des défunts (en bois brut issus de forêts durables ou cercueils biodégradables en carton, par exemple).

3. La crémation, libératrice de dioxines

Près de 40% des Français choisissent à présent la crémation pour leur sépulture. Cette dernière émet en moyenne l’équivalent de 3% des émissions carbone d’un Français sur un an. Elle reste néanmoins une source de pollution (transport du corps, fabrication puis incinération du cercueil, etc.), notamment lorsque le corps en crémation a été traité au préalable au formol, rejetant alors des dioxines très dangereuses dans l’air.

4. Le corps humain, concentré de polluant

Santé publique France le confirme : il existe au moins six polluants présents dans l’organisme de tous les Français. Bisphénols, phtalates, solvants, parabènes, métaux lourds comme le mercure contenu dans les amalgames dentaires, sans oublier les traces de molécules issus des médicaments ingérés dans notre vie. Le corps humain emmagasine toute sa vie des polluants qui ne disparaissent pas d’un coup de baguette magique à notre mort.

Comme vous le constatez, tous les types de funérailles sont polluants, qu’il s’agisse d’une Inhumation ou d’une crémation. S’assurer d’avoir des espaces verts en zéro phyto est un bon premier pas. Reste à présent à prendre conscience des autres points de pollution dans nos cimetières, pour peu à peu améliorer la situation et rendre ces espaces de recueillement plus écologiques.

Contactez CCE France pour l’aménagement de votre cimetière. Nos experts sont là pour vous accompagner, vous conseiller et vous proposer des solutions plus écologiques.

 

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